COUPS DE GUEULE

après la rubrique présentation, j'en propose une nouvelle qu'on pourrait appeler très bêtement "coup de gueules" parce que merde alors, y a des fois où, vraiment, on a la rage.
et comme je propose la rubrique, je propose aussi de l'inaugurer (j'ai comme l'impression que je vais y être souvent sur cette rubrique...)

alors, voilà mon premier coup de gueule :
je suis en master 2 (DEA) de recherche à l'université. et comme je n'ai pas "la chance" (sic) d'avoir papa et maman qui me finance mes études et mes bières, je travaille. je suis donc une super nounou du mercredi. ce boulot est alimentaire (mais au fond, ce serait juste pour mon argent de poche que ça ne changerait pas tellement le scandale) et je n'ai pas le choix pour être en mesure de payer mon loyer, la bouffe (si si, il paraît que les humains, ça se nourrit), les livres imposés par mon cursus, le téléphone etc etc.
mais voilà, lorsque j'ai exposé mon problème au directeur de master (qui a décidé de mettre tous les cours le mercredi pour convenance personnelle), il m'a gentiment répondu qu'il fallait que je voie avec mon employeur. je pose donc la question : monsieur le directeur de master, dois-je écrire directement au ministre de l'éducation nationale ou pensez-vous que je puisse passer par l'inspecteur d'académie pour faire changer les jours de congés des élèves et des profs, par la même occasion ?
non mais vraiment !
depuis le début de mes études ('commencées il y a 5 ans) je dois me battre pour faire valoir mes droits. c'est une honte. être salariée est un droit pour les étudiants (de toute façon, comment pourraient-yelles faire autrement ?) et ce droit est tellement remis en doute, qu'on finit par en douter. scandale. d'autant plus que je suis dans un cursus normalement plutôt orienté à gauche. ça promet.
plusieurs personnes m'ont conseillé de trouver une solution, de changer de boulot. mais là, ma décision est prise : il est hors de question que je lâche quoi que ce soit pour un prof qui se donne des droits et des privilèges sur le reste de la population et se fout ouvertement de la gueule d'étudiants qui ne valent pas moins que lui.
je suis d'autant moins décidée à laisser tomber que je sais ne pas être la seule dans ce cas : on essaie de me faire croire que je suis une uluberlue, mais efin, je sais bien que près d'un étudiant sur deux est salariéE. et combien, dans ce nombre, gardent des enfants - après la sortie de l'école et le mercredi - et font des centres aérés, c'est à dire travaillent - DE FAIT - le mercredi ?

alors, si jamais l'une d'entre vous s'est retrouvée dans une situation proche, je veux bien savoir ce qui s'est passée et comment elle s'est sortie de ce merdier.
c'est la honte. vraiment

à plus et en colère

Léon

Aussitôt dit aussitôt fait : la rubrique "coup de gueule".

Bon, ben ça n'a guerre changé en 20 ans. J'ai connu ça moi aussi, le cauchemard de l'étudiante qui bosse. Face à des profs qui n'ont jamais eu à bosser pour payer leurs études. J'ai même failli perdre des UVs à cause de ça ...

Cela dit, ma stratégie, c'était d'aller faire chier un max de monde, à l'administration, à la scolarité, l'assistante sociale etc... jusqu'à ce que quelqun se bouge pour m'aider à trouver un compromis avec ces bourges de profs... usant, chronophage, mais à l'époque y a que ça qui marchait...

Courage Léon !! Te laisses pas bouffer !!!

Gros schmutz !!!!
Radiocancan

Mais c'est scandaleux
Aucun recours possible ?
Tiens bon Léon !
Pleins de bisous

non, il n'y a pas de recours proprement dit. par contre, j'ai décidé de les avoir à l'usure, de remuer ciel et terre pour faire valoir mes droits ! je vous tiens au courant de la suite : je rencontre un de mes profs demain, je lui en toucherais deux mots (même s'il n'est pas directement concerné, puisque lui, au contraire, me soutien dans ma démarche et dans mon travail)

à plus

Léon